À travers les âges, de nombreux personnages historiques ont su se distinguer de leurs semblables. William Wallace, un héros écossais de la période médiévale, est l’un d’entre eux. Cet homme était le premier homme à défier le royaume d’Angleterre au XIIIe siècle lors des guerres d’Indépendance d’Ecosse. Il est ensuite devenu un véritable symbole de vaillance et de piété. Cela lui a d’ailleurs valu d’être dépeint et immortalisé par l’acteur américain Mel Gibson dans son film « Braveheart ».
William Wallace et son enfance
La naissance et l’enfance de William Wallace sont assez floues. Ce dernier serait né vers l’année 1270 à Elderslie, dans le Renfrewshire. Il serait le second fils d’un chevalier écossais, Malcolm Wallace, qui aurait été assassiné par un chevalier anglais en 1291. Au côté de ses deux frères, John et Malcolm, William Wallace fit partie d’une noble famille installée près de Paisley. Son éducation aurait été prise en charge par son oncle Argheim. Il aurait été instruit d’après les standards de l’époque, étudiant notamment le français et le latin.
À l’âge de 10 ans, William Wallace fut témoin du pillage et du massacre à l’abbaye de Paisley, où il faisait ses études. Découvrir les horreurs de la guerre et les bains de sang de l’armée anglaise créa chez lui un véritable traumatisme et un désir de vengeance.
L’épopée de Sir Wallace
Jusqu’à 1286, le royaume d’Écosse était gouverné par le roi Alexandre III, un règne de stabilité économique et de paix. À la mort de ce grand personnage de l’Histoire, sa petite fille Margaret, alors âgée de 4 ans, fut déclarée reine par les lords écossais. Une régence fut mise en place pour administrer le royaume, générant une certaine instabilité. Une crise de succession survint à la mort de la reine en 1290, puis l’Angleterre s’empara de l’Écosse en 1296 et la transforma en État vassal.
Ce n’est qu’en 1297 que Sir William Wallace fit sa première apparition dans l’Histoire du royaume d’Écosse, avec l’assassinat du shérif anglais Lanark, William de Heselrig, à cause d’une rivalité amoureuse. Mis hors-la-loi, William Wallace se réfugie dans les bois. Rejoint par une trentaine de compagnons, il parvient toutefois à défaire la garnison anglaise de Lanark. Cet événement marqe le début de la rébellion écossaise contre les Anglais.
Le groupe de William Wallace fut alors rallié par plusieurs grands seigneurs (James Stewart, Robert Wishart, William Douglas et Robert Bruce). Cette armée assiégea ensuite la ville de Dundee en août 1297. Cependant, sous l’initiative du comte de Surrey, John de Warenne, et son trésorier, Hugh de Cressinghamen, les Anglais réagirent en positionnant leurs troupes à Stirling afin de couper les arrières des rebelles écossais. William Wallace et son armée n’eurent d’autre choix que de défier les troupes anglaises à Stirling.
La bataille du pont Stirling
Malgré une défaite qui semblait ineluctable (4000 fantassins et 180 chevaux écossais contre 15000 fantassins et 1000 chevaux anglais), l’affrontement du pont Stirling constitue l’une des plus grandes victoires de Sir William Wallace sur les Anglais. Agissant en véritable stratège, William Wallace profita de la maladresse d’un soldat anglais pour renverser l’armée adverse et traverser le pont de Stirling. 3 000 Anglais périrent, et Wallace connut une victoire aussi imprévue qu’éclatante.
Après la victoire de William Wallace à Stirling, plusieurs villes écossaises lui ouvrirent leurs portes. Dundee, Aberdeen, Édimbourg, Berwick, Roxburgh, Stirling et Perth adhérèrent à sa cause. Le héros écossais fut ensuite proclamé « Gardien du royaume d’Écosse » et dirigea plusieurs campagnes dans le pays. Ses expéditions le menèrent jusque dans le Northumberland et le Cumberland.
La fin de vie du Gardien du Royaume d’Écosse
Face à la rébellion écossaise, le roi d’Angleterre Édouard 1er dut intervenir en personne. Ce dernier délaissa provisoirement les autres conflits dans lesquels le royaume d’Angleterre était impliqué afin de reprendre le pouvoir sur le territoire écossais. Il reprit Berwick et Roxburgh en 1298 avant de mettre en déroute l’armée de sir Wallace à Falkirk. Le héros d’Écosse dut fuir en France et abandonner son titre de Gardien du royaume.
William Wallace revint dans son pays en hors-la-loi entre les années 1303 et 1304 mais fut capturé à Glasgow en 1305. Le chevalier écossais et gardien du château de Dumbarton, John de Menteith, l’avait trahi et livré aux Anglais. Sir Wallace fut jugé pour haute trahison envers son roi et condamné à la peine de mort.
Le héros écossais fut torturé en public et traîné par des chevaux de la tour de Londres à Smithfield. Il est ensuite éventré, émasculé, brûlé aux entrailles et à moitié pendu avant d’être décapité et découpé en morceaux. Dans le film Braveheart, le cri de William Wallace durant sa torture en fait un véritable martyre. Il n’implora pas la pitié et la grâce du roi, mais hurla « liberté ». Il laissa derrière lui un fort sentiment nationaliste écossais.